« Jésus faisait route… … or une femme du nom de Marthe le reçut…. »
Dans ce passage St Luc nous fait cheminer entre deux civilisations de son époque. Au temps de Jésus il était impensable qu’une femme invite Jésus chez elle. Mais dans la culture grec il était courant que des maîtresses de maison ouvrent leur demeures pour accueillir les communautés chrétiennes.
Nous avons longtemps opposé ces deux figures féminines représentantes de deux formes de vies religieuses : apostolique et contemplatives, Mais Ste Thérèse d’Avila de son temps a évité de tomber dans ce piège… Elle écrit dans le livre du « Château intérieur : « Croyez moi, pour donner l’hospitalité à notre Maître dans ce château intérieur, pour le retenir chez soi, pour bien le traiter et le nourrir comme il convient , il faut que Marthe et Marie se joignent ensemble. Et comment Marie , toujours assise à ses pieds, aurait-elle pu le nourrir sans l’aide de sa sœur. Mais savez-vous quelle est sa nourriture ? C’est que, par tous les moyens en notre pouvoir, nous gagnons les âmes, afin beaucoup le louent pour l’éternité. »
Pourquoi Jésus reprocherait-il à Marthe son accueille et son service ? L’hospitalité n’est t-elle pas une attitude sacrée… Mais Jésus est plus qu’ un hôte que Marthe accueille. Il est celui qui dit une parole et qu’il est seul à pouvoir dire.
Jésus ne reproche pas à Marthe de s’occuper du service mais de s’inquiéter et de s’agiter. Elle se perd dans beaucoup de choses, ce qui l’empêche de vivre la Présence qu’elle a accueilli dans sa maison.
Elle va même jusqu’à s’interposer entre Jésus et Marie et de plus elle lui donne des ordres «: Dis-lui donc de m’aider » !
Mais la seule chose nécessaire quand Jésus est quelque part, c’est d’écouter sa parole. Marie a choisi la place du disciple, assise au pieds du Maître, elle écoute. Cette part ne lui sera pas enlevée !
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