Soyons-en certains : Jésus ne désapprouve pas Marthe dans la peine qu’elle prend pour le recevoir dignement. Elle n’avait pas tort de choisir le service ! Mais il s’étonne et interroge sa nervosité. Elle s’agite plus que nécessaire, abusant peut-être d’initiatives qu’elle aurait pu simplement partager avec sa sœur. Peut-être a-t-elle placé son importance dans les services qu’elle veut absolument rendre et sur lesquels elle veut garder la main.
Jésus suggère qu’un autre choix est possible, qu’il dépend de chacun de nous, et que nous en sommes pleinement responsables. Marie a choisi la meilleure part qui ne lui sera pas enlevée.
Dans L’Évangile, c’est en général Dieu ou Jésus qui choisissent, et nous qui sommes choisis. Mais quand il s’agit de la meilleure part, Jésus nous laisse l’initiative et le choix*.
Cette part, c’est lui-même, visage d’éternité penché sur nos vies, nos joies et nos douleurs.
Tu es Seigneur, toute mon importance
Je le saisis quand je cesse de m’agiter
et que je me tiens en silence à tes pieds
Je tiens dans mon tablier les babioles de ma vie
et je dépends de toi pour m’en dire la valeur
pour discerner dans mon fatras tout ce qui a du prix
Tu es Seigneur l’orpailleur de ma vie
Je veux passer les heures au tamis de ton regard
qu’il ne reste à la fin que ton éternité. (MMC)
*Cf André Louf
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