«Proche jusqu’à l’extrême»
Un légiste énonce la loi, la Torah, que Jésus reçoit comme un poème jaillissant d’une source, écrite sur son cœur, prenant forme dans sa vie au gré des événements. Voici qu’il l’exprime comme un conte qu’il nous livrerait en testament : « Un homme descendait… »
Des mots frappent nos oreilles : un homme, voir et passer de l’autre côté. Pour les deux premiers voyageurs l’histoire est terminée!
Voir et être saisi de pitié, s’approcher, panser les plaies, verser de l’huile et du vin, charger sur sa propre monture, prendre soin, demander de, « Quand je repasserai » l’aventure va être continuée , relayée et accomplie : Faire : trois fois.
Dieu, descendu dans notre humanité, s’approche de l’humain, panse ses plaies, le porte sur ses propres épaules… « J’ai vu la misère de mon peuple…Je suis descendu… » (Ex 3,7-8) L’évangile nous dit qu’il a tellement vu la détresse de notre humanité qu’il s’est approché jusqu’à devenir lui-même ce misérable que nous sommes, tombé aux mains des brigands, objet de malédiction, livré au pouvoir de la mort pour nous en délivrer.
« Qui est mon prochain ? » Le Maître a renversé la question : de qui dois-je m’approcher ?
La Vie au profond de nous-mêmes supplie : laisse-toi approcher, laisse l’amour se faire proche de toi, en toi, par toi.
« Va et, toi aussi, fais de même. » Un agir que, Christ ressuscité, veut vivre en nous aujourd’hui.
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