Les disciples veulent apprendre à prier, comme ceux de Jean ont appris de leur maître. Et, quel meilleur Maître que Jésus ? Lui qui est sans cesse tourné vers le Père : Je ne fais rien de moi-même, mais je parle selon ce que le Père m’a enseigné. Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable.[i]
Par le don de sa prière, Jésus nous ouvre le chemin de la proximité avec son Père et notre Père, et il nous apprend à devenir enfants du Père et frères en humanité.
Ne restons pas les yeux fixés vers le ciel comme les apôtres[ii], car le ciel n’est-il pas dès ici bas, ce mystère infini d’échange d’amour entre Dieu et l’homme ? Et sanctifier le nom du Père, n’est-ce pas pénétrer toute la réalité terrestre de ce mystère d‘admirable échange ?
Ouvrons les yeux pour reconnaître les lieux où le Règne de Dieu est déjà présent, car, Il est au milieu de nous ![iii] La justice, la paix, la vie, … sont déjà parmi nous, prenons-en soin !
Engageons toute notre volonté à aimer comme le Père nous a aimés. Accueillons son pardon infini pour devenir capables de pardonner nous aussi. Et recevons du Père la force des choix courageux en faveur de la vie, de la justice, de la réconciliation et de la paix, au cœur même du combat que cela engendre. Alors le Père pourra dire de nous : voici mon fils bien-aimé, en lui j’ai mis tout mon amour.[iv] »
2 commentaires
« SEIGNEUR, APPRENDS-NOUS À PRIER, COMME JEAN LE BAPTISTE, LUI AUSSI, L’A APPRIS À SES DISCIPLES » (Lc 11, 1-4). Voilà une question qui résonne comme une inquiétude, le désir de progresser dans la relation avec DIEU. Car, il ne suffit pas simplement de marcher avec JÉSUS, pour prétendre partager l’intimité de DIEU. L’Homme donne de la valeur aux choses en les appréciant ; et de l’appréciation, naît l’envie et le goût de l’imitation. Imiter ce qui est bien et permet notre épanouissement, notre développement et notre croissance, n’est pas un péché. Les disciples de JÉSUS ont reconnu en ceux de JEAN LE BAPTISTE quelque chose de particulier, qui les caractérise et fascine leur cœur. De là, naît le désir de faire pareil. Ils veulent aussi apprendre à prier, c’est-à-dire approfondir la relation intime avec DIEU ; d’où leur demande : ‘‘SEIGNEUR, apprends-nous à prier’’. Ce désir de se mettre à l’école du SEIGNEUR signifie que la prière a eu certainement un effet dans la vie des disciples de JEAN LE BAPTISTE. Comme quoi, la prière a toujours un effet sur nous, et cet effet positif se reflète hors de nous, pour agir ou influencer sur les autres. La prière donne à l’Homme une aura particulière qui a des conséquences positives sur sa vie. Et dans sa réponse, JÉSUS nous livre la belle prière du ‘‘Notre Père’’, énumérée en trois moments essentiels : la louange, la demande, le pardon et qui caractérisent la relation de l’Homme avec DIEU et avec le prochain : louer DIEU, dépendre de LUI et travailler à vivre le pardon dans la relation avec l’autre. Louer DIEU c’est reconnaître sa grandeur, mais aussi LUI rendre grâce pour toutes les merveilles qu’IL ne cesse de faire dans notre vie. Or, rendre grâce est un autre langage pour demander encore et toujours, attendre tout de DIEU. D’où le second moment de cette prière : la demande. Mais, l’Homme ne vit pas seulement dans la dépendance à l’égard de son Créateur. Car, pour croître et avancer, il faut savoir pardonner, c’est-à-dire ne pas méditer ni garder pendant longtemps le mal dans son cœur, au risque d’en être infecté et de devenir soi-même mauvais, à l’image du mal qui rode dans nos cœurs. Apprendre ainsi à prier, c’est apprendre à se mettre à l’école de la louange, de l’accueil et du don ; un don appelé à devenir réciproque, si et seulement si nous recherchons le Salut commun. Bonne journée de méditation et de travail
Abbé ACHILLE KANDI, Archidiocèse de Bertoua
La prière, un moyen de communiquer avec notre Seigneur et sauveur Jésus – Christ, une union des enfants d’un même père. Merci beaucoup pour cette refléxion.