La prière de Jésus a dû beaucoup impressionner ses disciples pour que ceux-ci, tout bons juifs qu’ils étaient, lui demandent de leur apprendre à prier. Quelle beauté, quelle joie et quelle vie émanaient de Celui qui passaient de longs moments de prière dans le silence et la solitude ?
Les deux premiers mots que Jésus donne en réponse à ses amis sont : « Notre Père ». D’emblée, Il s’associe ceux qui désirent se tourner vers Dieu, et les « saisit » comme frères en disant NOTRE à celui à qui Il adresse sa prière, un Père. Pour les introduire plus avant dans le mystère, Il leur donne comme clé les mots justes qui les accorderont au mieux au Dieu révélé tout au long des âges.
Par la porte de la filiation, le priant passe chez Dieu pour souhaiter l’accomplissement de son projet pour l’humanité tout entière, et lui adresse ensuite trois demandes essentielles pour tout homme.
En réalité, ce n’est pas Dieu qui changera à l’écoute des requêtes, mais celui qui les formule entrera peu à peu dans le don qui lui est fait. Dieu veut donner le pain, pardonner les offenses et délivrer de tout mal. Mais comme il a un infini respect de notre liberté – et telle est la logique de l’amour qui ne peut contraindre l’autre à aimer – il nous offre par son Fils ces paroles qui nous font demander ce qu’Il veut nous donner. Les reprendre avec confiance sera lui dire « oui » et nous engage à travailler pour que cela advienne ici et maintenant.
Thérèse de l’Enfant Jésus ouvre aussi la porte :
« Mon ciel est de sentir en moi la ressemblance
Du Dieu qui me créa de son Souffle Puissant
Mon ciel est de rester toujours en sa présence
De l’appeler mon Père et d’être son enfant
Entre ses bras Divins, je ne crains pas l’orage
Le total abandon, voilà ma seule loi. »
(PN 32, 4)
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