Luc 11, 14-23

« Être avec Jésus »
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Main de la prophétesse Anne bénissant, Détail de la Présentation du Christ, Église Deir Mar Musa el-Habashi, 11e siècle

Le pouvoir de guérison et d’exorcisme de Jésus (v.14) est si fort qu’il trouble certains (v.15). Face aux prodiges, les foules, elles, sont dans l’admiration. Mais d’autres insatisfaits (v.16) veulent le mettre à l’épreuve et demandent plus de signes, plus de preuves ; entre autre, que ses miracles soient signés du Ciel.

Nous sommes mis en présence de deux forces : celle de Dieu et celle de Béelzéboul, ainsi que face à deux attitudes : celle « avec » ou « celle » contre Jésus. Pourquoi, quelques-uns de ses contemporains, ne le reconnaissent-ils pas du « côté lumineux de la force » ?
Que manque-t-il à ces détracteurs ? La conversion du regard ? La conversion du cœur ?
Qu’est-ce qui les jette dans la froideur et l’indifférence ? Leur doute qui les fait projeter sur Jésus leurs propres ombres ? Leur discernement faussé qui ne ne peut reconnaître les bons fruits au bon arbre ?
Pourquoi ne peuvent-ils reconnaître le « doigt de Dieu » à l’œuvre et son « règne venu jusqu’à eux » (v.20) ? Leur aveuglement, signe des ténèbres dans lesquelles ils sont, fait mal et consterne.
« Tel est le message que nous avons entendu de Jésus Christ et que nous vous annonçons : Dieu est lumière ; en lui, il n’y a pas de ténèbres. » (1Jn 1,5).
« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse. » (v.23). Pour ou contre, lumière ou ténèbres ? Il s’agit de bien choisir « son camp ». Jésus ne parle ni de croire en lui, ni même de l’aimer, mais « d’être » avec lui, d’être uni à lui, d’être dans la lumière. Il n’y a que dans cet « être avec lui » que nous pouvons vivre le rassemblement, l’unification et la reconnaissance, tandis qu’être « contre lui » disperse, divise, condamne à l’errance … (autre nom du tentateur diabolos). C’est le chemin de l’alliance qui oriente notre cœur vers la lumière, nous relie les uns aux autres, donne tout son sens à notre agir, nous transforme en êtres d’action de grâce conscients d’avoir tout reçu.
« Dieu éternel et tout-puissant, tu es la lumière de toutes les lumières, et le jour qui ne finit pas ; dès le matin de ce jour nouveau nous te prions : que la clarté de ta présence, en chassant la nuit du péché, illumine nos cœurs. » (Oraison Laudes, Samedi TO, Bréviaire latin).

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