« Celui qui n’est pas avec moi est contre moi. Celui qui ne rassemble pas avec moi disperse » (v23)
Le jour de la présentation de Jésus au temple, Siméon dit à Marie : « Cet enfant… doit être un signe en butte à la contradiction, et toi une épée te transpercera l’âme, afin que se révèlent les pensées intimes de bien des cœurs. » (Lc 2, 34-35).
Tout au long de sa mission, le Seigneur a été un signe de contradiction. Face aux miracles et aux prodiges réalisés par lui, la foule est dans l’admiration et glorifie Dieu, reconnaissant ses œuvres, et d’autres, surtout les sages et les chefs religieux, doutent et questionnent, le traitent de blasphémateur et de faux prophète. Mais le péché commis contre Jésus dans ce passage est très grave. Traiter Jésus de Béelzéboul, c’est une injure impardonnable, puisqu’il s’agit de l’Esprit Saint, ça veut dire l’être même de Dieu.
Jésus voit clair dans les cœurs des personnes. Il reconnaît ceux qui sont avec lui et ceux qui ne le sont pas, ceux qui sont fils de lumière, et ceux qui sont fils des ténèbres. Celui qui est avec lui, rassemble comme le berger avec ses brebis, comme le père avec ses enfants. Être avec le Christ, c’est demeurer avec Lui, apprendre de Lui à devenir de plus en plus un disciple selon son cœur, sans avoir peur d’être un signe de contradiction pour ceux qui ne croient pas. Prions pour que l’Eglise soit vigilante et fidèle à sa mission dans le monde, d’être témoin du Salut apporté à chaque humain, qui qu’il soit, et qu’elle ose toujours proclamer les valeurs de l’Evangile en contradiction avec celles qui veulent écraser la dignité et la beauté de l’homme créé à l’image et la ressemblance de Dieu.