Devant le signe opéré par Jésus, la multitude est en admiration et perçoit l’œuvre de Dieu. Certains cependant demandent un autre signe pour confirmer ce dont ils ont été les spectateurs, comme si chasser les démons ne suffisait pas ! Mais cela ne guérirait ni de l’aveuglement, ni de l’endurcissement du cœur. D’autres encore font vraiment preuve de mauvaise foi, jaloux de l’ascendant que Jésus a sur la foule. Le bien qu’il opère suscite la division. Et lorsque se déchaînent les passions, quand les adversaires n’ont rien trouvé de plus odieux que de subordonner l’action de Jésus à Béelzéboul, même le plus élémentaire bon sens prend congé ! Dans une extraordinaire sollicitude, Jésus consent à répondre, tente de ramener à la raison. Il entend ce que disent ses détracteurs, situent leurs propos et pointe l’évidente contradiction interne de leur raisonnement, mais en pure perte.
Alors, il s’adresse à ceux qui entendent et sont soucieux, comme lui, de résister et de combattre l’Ennemi jusqu’au bout.
Il ne suffit pas d’avoir choisi le Christ dans un moment d’éblouissement. Marcher avec lui demande une vigilance de chaque instant. Seule une appartenance radicale et permanente au « plus fort » nous met en sécurité.
Comme la nature, notre cœur a horreur du vide, et s’il n’est pas occupé par celui qui se l’est préparé comme demeure, alors il sera occupé par toutes sortes de squatters de mauvaise réputation. Mais que notre cœur ne se trouble pas : Satan a définitivement trouvé son maître.
Et quand les tentations reviennent, que grondent les orages de la vie qui nous feraient quitter le chemin du Vivant, nous avons toujours la ressource souveraine de nous tourner vers lui, d’invoquer son nom « qui est au-dessus de tout nom », de soupirer après lui, lui abandonner nos désespoirs devant nos divisions intérieures, nos prières qui sont des mots sans vie. Nous pouvons encore et toujours tourner vers lui notre liberté et notre confiance ; Dieu lui-même combat et combattra pour nous.
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