Recevoir l’Esprit-Saint d’un Père dont le seul désir est de nous le donner, voilà ce à quoi Jésus invite ses auditeurs. Et comme en accomplissement de cette Bonne nouvelle, « il chasse un démon muet et le muet se met à parler » Emerveillement dans la foule !
Mais soudain, « Rupture étonnante dans le fil du récit. Brusquement la contestation éclate de toute part, tant parmi la foule que du côté des scribes et des pharisiens. » « Quelques-uns d’entre eux dirent : « C’est par Béelzéboul qu’il chasse les démons »* Par un simple appel au bon sens Jésus va confondre ses adversaires en leur adressant une sévère mise en demeure : chacun doit se situer pour lui ou contre lui. Il faut choisir. « Et pour finir cette petite histoire qui fait image : un démon chassé…revient à l’assaut avec une force décuplée… C’est dit à une foule qui avait vu en Jésus un grand prophète et dont certains entrent maintenant dans une dynamique de soupçon aveugle et destructeur. Que comprendre aujourd’hui de ce récit populaire ? Chacun le découvre dans sa propre existence. Le mal n’est jamais vaincu une fois pour toutes. Mais il ne peut habiter que dans un cœur qui entre en connivence avec lui. »*
Jésus n’est pas divisé, il offre par ses gestes et ses paroles un chemin d’unification. Et pour cela, il appelle à l’écouter, Il appelle à se laisser saisir par son Esprit qui prend place à l’intérieur et empêche un autre de venir envahir, détruire la paix et l’unité intérieures :
Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent. » (Lc 11, 28)
*Cf Philippe Bacq, Odile Ribadeau Dumas : « Puissance de la Parole »
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