Jésus vient de chasser un démon muet et les foules en sont émerveillées. Cependant, quelques-uns disent : « c’est par Béelzéboul, le chef des démons, qu’il expulse les démons » ! Ce Béelzéboul, dieu d’Ekron, seigneur du fumier ou baal des mouches (2 Rois 1, 2) est une figure maléfique qui s’origine en un dieu païen. C’est vraiment une injure et une provocation faites à Jésus.
Face à quelqu’un qui parle et agit avec autorité, comme Jésus le fait, soit nous nous interrogeons sur sa personne, soit nous la refusons et entrons dans l’accusation et la disqualification. Discréditer l’autre en le rendant complice des forces du mal est un comportement typique de celui qui refuse de s’interroger, de se laisser déplacer, voire de changer. Quel comportement adoptons-nous devant ce qui nous dépasse et nous échappe, devant ce qui vient bousculer nos certitudes et nos habitudes ?
« C’est par Béelzéboul qu’il chasse les démons » ! Face à cette réaction irrationnelle, Jésus répond rationnellement : comment Satan peut-il lutter contre lui-même, comment le mal peut-il lutter contre le mal sans aboutir à l’anéantissement ?
Enfin, Jésus compare le Satan à un homme fort qu’il faut connaître pour en triompher et l’empêcher d’agir. Seul « un plus fort », Jésus tel que le nomme Jean le Baptiste (Luc 3, 16) peut le vaincre et mérite que l’on s’attache à lui.
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