« Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent » (v28).
C’est fragile une parole, léger comme un souffle ; ça s’oublie vite ! Pourtant nous faisons l’expérience de paroles qui demeurent, qui donnent vie et souffle. Nous croyons que la Parole de Dieu est créatrice (Gn1). Jésus rappelle ce à quoi la Loi et les prophètes ne cessent d’inviter : Ecouter et mettre en pratique la parole de Dieu (Dt 5, 1. 33) comme chemin de bonheur.
Ecouter et mettre en pratique cette Parole, c’est lui donner corps, lui donner place et poids en nous et entre nous. Une obéissance extérieure (appliquer la règle et nous sommes quitte) ne suffit pas à conduire au bonheur. Le chemin de la béatitude se creuse à travers une écoute intérieure, qui donne de découvrir combien cette Parole de Dieu nous précède, nous fonde et invite à nous laisser transformer par elle.
« Le grec du Nouveau Testament ne distingue pas entre foi et fidélité… [il traduit le mot hébreu] emûnâ qui dérive du mot vérité (emèt) » (Xavier Léon Dufour, Dictionnaire du NT). Ce qui conduit au bonheur par l’écoute et la pratique de la Parole de Dieu, est ce compagnonnage avec Dieu au fil du temps, dans une authenticité (être vrai), devenir son familier (Lc 8, 21), afin de donner corps, de rendre visible cette présence de Dieu parmi nous.
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