Nous assistons aujourd’hui à un choral de béatitudes, chanté par des petits … quel bien cela nous fait au milieu du concert de canons que jouent les puissants de ce monde !
Heureuses les entrailles qui t’ont porté et les seins que tu as sucés (Luc 11,27) !
Cette parole de béatitude n’est pas si loin de la vérité ! Marie elle-même ne l’a-t-elle pas chantée dans son magnificat ? Mon âme exalte le Seigneur, exulte en Dieu mon Sauveur … Il s’est penché sur son humble servante, désormais tous les âges me diront bienheureuse … (Lc 1, 46-48)
A la béatitude de cette femme, Jésus répond par une autre béatitude : Heureux plutôt ceux qui écoutent la Parole de Dieu et qui la gardent. Dans cette parole de Jésus, n’entendons ni mépris de sa mère, ni disqualification de la femme qui a parlé du milieu de la foule … mais plutôt un écho à une autre béatitude de l’Evangile prononcée par Elisabeth lorsque Marie lui a rendu visite : Oui, bienheureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur (Lc 1, 45).
Jésus met en lumière le véritable chemin de bonheur qu’Elisabeth avait déjà reconnu en la mère du Sauveur. C’est bien parce que Marie a su écouter la Parole, la garder, la méditer en son cœur et y croire, qu’elle a pu accueillir en sa chair le Verbe de Dieu (cf. Lc 2, 51) !
Dans ce concert de béatitudes, nous pourrions ajouter encore : heureux celui qui m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons chez lui notre demeure (Jean 14, 23).
Au milieu de la création tout entière qui jusqu’à ce jour soupire et souffre dans les douleurs de l’enfantement (Rm 8, 22), heureux sommes-nous si nous portons en nous le Christ Jésus qui est la Paix, l’Amour, la Vie !
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