Aux foules venues l’écouter, Jésus propose deux exemples de conversion tirés de la Parole de Dieu : celui de Jonas le lanceur d’alerte et celui de la Reine de Saba la visiteuse étrangère. Ce sont deux attitudes de retour à Dieu qui peuvent nous guider en ce tout début de Carême.

Jonas est la figure type du prophète récalcitrant et qui, avant de remplir sa mission, restera prisonnier trois jours et trois nuits dans le ventre d’un monstre marin pour finalement être rejeté sur la rive. Ce temps de perte et de mort, c’est le grain tombé en terre et qui doit mourir, c’est plus largement le temps du retrait, de l’oubli et de la mort à son ego, c’est surtout le Signe du Relèvement de Jésus dans sa Passion et sa Résurrection,.

La reine de Saba, quant à elle, représente, comme les Mages à la crèche, la figure du dialogue et de l’ouverture, de la saine curiosité de l’aventurière, du dépaysement, du hors frontières de celle qui ose se déplacer ; et l’évangéliste d’insister sur la distance parcourue depuis les « extrémités de la terre ».

Deux histoires que nous pourrions synthétiser en couples de mots : rentrée et sortie, recueillement et audace, prière et mission. Mais, pour chacune d’elles, il est question d’une orientation vers le Dieu intérieur et des grands espaces. Laissons-nous guider par l’Esprit de sagesse, sa dynamique de Vie et d’unification profonde.