La demande d’un signe dans ce texte nous fait rappeler la réponse d’Achaz dans Isaïe : « Je ne demanderai rien, je ne tenterai pas Dieu » (Is 7, 12).
Pourtant, l’Ancien Testament est plein de signes donnés par Dieu à son peuple : le passage de la mer Rouge, les tables de la loi, l’arche de l’alliance…
Qu’est-ce qui fait la différence maintenant ? Pourquoi cette génération est traitée de mauvaise ?
C’est l’attitude du cœur qui change toute la donne.
Comment un cœur endurci, imbibé de lui-même pourrait-il accueillir un signe, une parole, un regard ou toute autre révélation ? Il pourrait passer près de la grâce ou même la vivre sans la voir. Il restera dans les lamentations, dans les pensées étroites et structurées selon des plans purement humains. Il dira : « Le Seigneur ne fera-t-il que rejeter, ne sera-t-il jamais plus favorable ? Son amour a-t-il donc disparu ? S’est-elle éteinte, d’âge en âge, la parole ? Dieu oublierait-il d’avoir pitié, dans sa colère a-t-il fermé ses entrailles ? J’ai dit : « Une chose me fait mal, la droite du Très-Haut a changé » (Ps 76, 8-11).
Et pourtant, une seule chose est demandée : la conversion du cœur ; un retour vers ce qui fait l’essentiel de sa vocation, de son identité. Un cœur qui a vécu cette expérience de mort et de vie a un signe unique : la vie même du Christ mort et ressuscité en Lui ! il n’aura plus besoin de signe extérieure. Sa vie elle-même témoigne d’un Autre Vivant en Lui-même au sein de la mort et de la misère.
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