Ne sommes-nous pas « cette génération qui demande un signe » ?
En nos temps de détresses et de combats, nous sommes désireux de « toucher du doigt » ou d’être touchés par un encouragement tangible, une parole, un geste. Et sans doute, cela nous est-il donné de manière discrète, mais trop peu manifeste pour nous, trop peu palpable, pour nos mains, nos yeux, nos oreilles et surtout notre cœur.
La question n’est-elle pas d’être d’abord perméables à la grâce qui passe et nous prend sous son ombre ? Nos résistances sont nombreuses : nous voulons toucher, comprendre et saisir tout ce qui arrive et nous atteint, demeurer ou devenir maître de nos destins et de nos vies.
Encore et toujours, n’est-ce pas la confiance, la pureté de cœur et la pauvreté qui nous rendent perméables, sensibles aux passages du Dieu de vie, à la sagesse de son amour ? N’apaisera-t-il pas nos angoisses, ne nous arrachera-t-il pas à nos gouffres de terreurs ? N’est-ce pas l’heure de sa miséricorde ?
« Il nous faut apprendre à demeurer dans notre faiblesse, mais armés d’une foi profonde, accepter d’être exposés à notre faiblesse en même temps que livrés à la miséricorde de Dieu.
C’est uniquement dans notre faiblesse que nous sommes vulnérables à l’amour de Dieu et à sa puissance.
Demeurer dans la faiblesse, voilà l’unique voie pour entrer en contact avec la grâce et pour devenir miracle de la miséricorde de Dieu » (A. Louf)
Quelle génération sommes-nous donc ?
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