“… de signe, il ne lui sera donné que le signe de Jonas” (v. 29). Quel est-il ce signe?
Par cette réponse, Jésus déplace et ébranle la foule. Il va dépasser toutes leurs attentes et leurs préfigurations. Alors que la foule attend un signe visible et tactile, l’intervenution de Jésus va les orienter vers l’itinéraire mystérieux du Fils de l’Homme représenté par le signe de Jonas. Ce n’est qu’une annonce de la Passion !
Jésus, le signe de Dieu, entre dans ce chemin ardu et difficile en l’assumant jusqu’au bout. Il doit beaucoup souffrir, être rejeté, tué et après trois jours ressuscité. Il s’agit d’un itinéraire de souffrance et de rejet mais débouche sur un relèvement, une Résurrection.
C’est une invitation à la foule pour lire ce signe comme un passage obligé, celui de la condition humaine pour arriver à l’homme pascal libéré de la mort. Jonas n’est devenu un signe que par son expérience de trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson. De la même façon, Jésus deviendra un signe pour cette génération, en vertu de sa mort et de sa résurrection.
Ce qui est dit de Jésus, est dit pour chacun de nous. “Le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé” (Jn 13, 16). Le chemin est tracé pour nous. À nous de consentir et d’entrer dans l’épaisseur de la Croix, dans cette pâque continuelle, animés par le désir de vie qui nous habite. En fait, il n’y aura pas d’autre signe !
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