Avoir les « bonnes manières » ? Se laisser emporter par le courant de la Source
Voilà une invitation dont ce pharisien se souviendra longtemps.
Contrairement à d’autres péricopes, l’évangéliste ne fait nullement mention des intentions de l’hôte. Il nous partage seulement son étonnement. Non seulement Jésus ignore les usages, mais il interpelle plus que vigoureusement celui qui l’invite à sa table et va jusqu’à le qualifier d’insensé, ainsi que ses pairs les pharisiens ! Il relève dans leurs comportements incohérence, hypocrisie, duplicité, cupidité. Simple discernement imposé avec violence ou véritable amitié qui pourra révéler ce qui est vidé de sens dans les habitudes qui « conviennent », paroles qui éclairent le sens de la purification. En effet, ce n’est pas elle que Jésus met en cause, mais sa réduction à un paraître, une extériorité, quand les gestes perdent leur sens de signe pour devenir une fin en soi.
« Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous »
Jésus nous parle de la véritable pureté : celle qui fait coïncider extérieur et intérieur, celle qui part d’un cœur abreuvé aux sources d’eaux vives et se diffuse dans le partage de ce que nous avons reçu et de ce que nous sommes.
Seigneur, donne-nous d’oser croire que nous n’avons rien que nous n’ayons reçu, que nous sommes don de Dieu et que c’est cela que nous pouvons offrir, simplement et sans partage.
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