Trois exclamations énumèrent les comportements qui conduisent les pharisiens à leur perte suite à la mauvaise lecture de la loi.
C’est sur l’antithèse extérieur/intérieur que Jésus commence à intervenir. Il montre deux niveaux différents : celui du faire, de la pratique et celui de l’être de la relation. Le risque encouru par les pharisiens est de ne plus agir que selon le faire et sans ouverture aucune vers l’être. C’est le fait de ne s’axer que sur des critères visibles, extérieures au détriment d’une quête intérieure, secrète et solitaire.
C’est à nous que ces paroles du Christ sont adressées aujourd’hui. Est-ce que nous réalisons à quel point elles sont vraies pour nous? Sommes-nous des tombeaux sur lesquels on marche sans le savoir; ou des vivants sensibles à l’appel de la vie, au devenir intérieur et libre?
Combien de fois, nous portons un jugement sur les autres! Comme nous est facile de montrer à nos frères leurs erreurs et leurs manques. Par contre, nous nous ménageons, quand ils’agit de nous-mêmes; nous trouvons des règles plus souples avec des échappatoires possibles pour justifier nos comportements afin de vivre dans une “paix illusoire” dont parle Thérèse de Jésus.
Il y a une seule règle à suivre : celle du Christ.
C’est une dynamique à suivre, une direction, un chemin. En elle, nous reconnaissons la volonté amoureuse de Dieu sur chacun de nous, appelant en retour notre fidélité, amoureuse, elle aussi. C’est une loi exigeante, certes, mais elle est un motif de rendre grâce. C’est une voie qui purifie, libère et vivifie. C’est une loi animée par l’Esprit et là où est l’Esprit de Dieu, là aussi sera la liberté.
Un commentaire