« Il n’est pas vraisemblable que Jésus ait utilisé le cadre de l’hospitalité (V.37- 38) pour lancer des attaques aussi dures contre son hôte et ses collègues ? » ( V. 39 ss. Cahier Ev. 137)
Mais ce langage n’est-il pas celui des prophètes qui tentent désespérément de ramener le peuple élu au Dieu de l’Alliance. Aussi, pourrions-nous prier cet évangile comme la Bonne Nouvelle du Père qui, en Jésus-Christ, offre à l’humanité non une loi qui, coupée de sa Source, est devenue opprimante(V.46), voire mortifère (V.44), mais celle de son propre Amour sans limites.
C’est notre hospitalité offerte à la Source de cet Amour, qui devrait nous faire discerner, réguler, ajuster toutes nos traditions, nos rites et nos lois, et permettre à tous de manger à la même table… (11, 37 -38)
Luc, au livre des Actes, ouvre largement cet espace dans l’épisode de Pierre et de Corneille (Aa 10).
Aux pesants fardeaux de « préceptes humains »(Mc7,7), Jésus oppose et offre le sien, le joug de son cœur doux et humble pour tracer le sillon de l’Unique Commandement qui purifie et féconde tous nos gestes, engagements et traditions, puisque marqué de Sa Pâque.
« C’est ceci qu’il fallait faire, sans négliger cela » dit Jésus (V.42)
Cette unité de vie nous rapprocherait-elle de la Béatitude des « cœurs purs qui verront Dieu » ?
Nous guérirait-elle du malheur de la duplicité ( Lc. 11,42) ?
Peut-être, car elle devrait nous ouvrir à toute homme, à toute femme en qui Dieu, dans son aimante Simplicité, voit un fils, une fille, à l’Image de son Unique qui n’est que « Oui », l’Etre et l’Agir en Lui ne faisant qu’un.
N’est-ce pas là, depuis les origines, l’acte de création de notre Dieu ?
« Dieu dit… il en fut ainsi » (Gn 1)
« Ô Seigneur envoie ton Esprit qui renouvelle la face de la terre » !
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