N’y a-t-il pas toujours un problème derrière des rigidités, des exigences hors normes ? Et n’est-ce pas encore et toujours miséricorde que les paroles « musclées » adressées par Jésus aux pharisiens et aux docteurs de la Loi ? Vous êtes bien malheureux, vous qui axez vos vies et celles des autres sur des critères extérieurs, qui vous enfermez dans la recherche d’apparences lisses et conformes.
« Est-ce la peur de ne pas être aimés à cause des limites, des imperfections, voire de vos erreurs et de vos fautes qui vous emprisonne et vous enchaîne à de fausses obligations qui semblent vous tenir debout mais en réalité, ne vous font-elles pas mourir à petit feu ? Vos paroles deviennent mortifères pour les autres, mais aussi pour vous-mêmes. »
C’est tellement vrai… aussi dans notre monde religieux. Ne tirons-nous pas souvent bénéfice de nos observances pour valoriser notre image et pour apparaître aux autres comme des êtres d’exception. ?
Et pourtant, si nous savions vraiment que seuls sont grands aux yeux de Dieu ceux qui se font petits et reconnaissent leur pauvreté.
Les derniers mots du Journal du curé de campagne (Georges Bernanos) me reviennent en mémoire :
« Il est plus facile que l’on croit de se haïr. La grâce est de s’oublier. Mais si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même, comme n’importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ. »
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