Héritages
Comme il est difficile et inhabituel d’entendre une parole de malédiction « Hélas pour vous ! » (v.47-52) et d’absence de pardon, de jugement « cette génération devra rendre compte » (v.50-51), de la bouche même de Jésus. Les conséquences et la vengeance en sont prévisibles, les scribes et les pharisiens commencent à s’acharner contre lui, à le harceler de questions et lui tendre des pièges (v.54).
Pourquoi ?
Comme à la création, Jésus sépare, il sépare la lumière des ténèbres, il distingue le chemin de la mort du chemin de la vie. Il fait référence à la Sagesse de Dieu (v.49), à la clé de la connaissance (v.52), s’insurgeant sans ménagement contre le pouvoir religieux qui déconnecte les croyants de la foi et de leur quête de Dieu. Jésus réoriente l’homme, pour qu’il ne rate pas sa cible (étymologie du mot péché), qu’il soit libre, debout et vivant, sauvé de toutes les idoles du pouvoir et de l’argent, pour que sa part d’héritage ne soit plus la caution ou les crimes de ses ancêtres, mais le Seigneur lui-même. « Ma part d’héritage et ma coupe, c’est toi, Seigneur. » (Ps 15,5-6).
« Moi, je suis le chemin, et la vérité, et la vie; nul ne vient au Père que par moi » (Jn 14,6).
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