Alors que les disciples partagent un moment d’intimité avec Jésus en prière (Luc 11, 1), une demande surgit de leur cœur : « Seigneur, apprends-nous à prier ». Les voilà donc disposés à accueillir la réponse de leur Seigneur : « Lorsque vous priez, dites… ». Les paroles de ce qui deviendra la prière du Notre Père, pour les croyants que nous sommes, sont une invitation incessante à nous décentrer, à élargir l’horizon de nos « demandes » au désir du Père pour l’homme et pour le monde.
« Il leur dit encore… ». L’enseignement se poursuit (11, 5-13), et touche cette fois aux dispositions intérieures de qui veut apprendre à prier. La persévérance, au-delà des limites de la bienséance, est « payante » pour l’ami importun de la parabole (v 5-8). Il reçoit en retour la plénitude d’un don (« Il lui donnera tout ce dont il a besoin »). La prière apparaît aussi comme foncièrement dynamique. Il s’agit de demander, chercher, frapper, fut-ce « au milieu de la nuit » de la foi (v 5) : « On vous donnera, on vous ouvrira ». Qui est ce « on » ? La seconde petite « parabole » pointe le « Père du ciel qui donnera l’Esprit Saint à ceux qui l’en prient » (v 13). Ce « on » laisse néanmoins une ouverture, celle des médiations à ne jamais négliger par lesquelles nous vient « tout don parfait » (Jc 1, 17) et qui doivent aiguiser notre attention : « Une lumière est semée pour le juste, et pour le cœur simple une joie » (Ps 96, 11).
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