« Demandez, cherchez, frappez…».
Que peut évoquer pour nous ce triple cri jailli comme en écho à la demande de ce sans-gêne qui, en pleine nuit, mendie « trois pains pour un ami » ?
Demandez, cherchez, frappez… Telle est la réponse d’un amant un peu fou, si l’on peut oser une telle comparaison !… avec, par exemple, la passion d’Hérode promettant tout à Hérodiade, « fut-ce la moitié de son royaume !…»
« J’ai tellement désiré manger cette pâque avec vous » C’est le testament que Jésus, à la dernière cène, lègue à ses amis. Une folie d’amour tout autre, totalement dépouillée de soi-même, tout entière offerte à l’autre.
En lui, Jésus-Christ, par lui, c’est Dieu lui-même « Père, Fils et Esprit », qui vient à nous en unique désir de donner, de se donner à sa création, à chacun, à chacune de ses plus humbles créatures, dévoilant ce qui habite sa divinité: « Tu as du prix à mes yeux et moi je t’aime ». (Is 43)
Cette parabole interroge ma foi et mon désir: sûre d’être exaucée, me lèverai-je dans la nuit pour mes frères criant leur faim de pain, de tendresse, d’avenir?
Ne dormez plus, ne dormez plus,
Puisqu’il n’y a point de paix sur la terre.
…
Ne dormez plus, ne dormez plus
Car un Dieu manque à la terre.*
…
Dans la nuit je me souviens de toi
Et je reste des heures à te parler.*
1*Thérèse d’Avila
2* Ps 118, 7
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