Jésus vient de répondre à la demande des apôtres : leur apprendre à prier. Il leur a confié les paroles que lui-même adresse à son Père et leur révèle qu’Il est le nôtre aussi : Notre Père !
Maintenant, il continue de les enseigner. Prier, c’est aussi s’adresser à un ami en qui on a entière confiance, jusqu’à le déranger en pleine nuit, alors qu’il repose ainsi que ses enfants. Ne faut-il pas croire en sa bonté pour oser chose pareille ? C’est sans doute aussi faire fond sur la bonté de tous et de chacun, et croire en sa propre capacité à aimer envers et contre tout !
Oui, il nous arrive d’avoir des pensées tordues, d’agir de manière égoïste ou agressive et souvent, en dépit des protestations que nous signifions à ceux qui peuvent nous faire le reproche d’un comportement inadéquat, nous laissons la culpabilité ravager notre cœur. De quoi suis-je donc capable ! Eh bien, aussi du meilleur, contre toute attente ! Chez mes interlocuteurs comme en moi, il y a une source de bonté qui ne s’épuise pas. Car, nous donnons vraiment de quoi vivre : pain, paroles, écoute à nos proches et même à des plus lointains !
Prier, c’est encore avoir la simplicité de ses manques et oser les présenter avec l’audace et l’humilité de l’enfant que rien n’arrête et qui se croit tout possible et tout permis.
Oui, Père, oui Seigneur mon ami, je prends le risque de ‘mal tomber’, de remettre toute mesure de mes soucis et inquiétudes entre tes mains, en toute circonstance, de jour comme de nuit. Malgré mes peurs, avec elles, j’ai foi en toi, et je m’abandonne entre tes mains. Car je sais que tu me donnes ton Esprit sans mesure, Esprit de bonté, de tendresse, Onction qui guérit.
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