« Il n’y a que l’amour »
« Il a sa pelle à vanner à la main pour nettoyer son aire et pour recueillir le blé dans son grenier… Ainsi Jean-Baptiste annonçait au peuple la bonne nouvelle » (Lc 3, 16b-18) et c’est ce que disait Luc à son ami Théophile au début de son récit. Si nous avançons dans le texte voici que, peu après la question de cet anonyme du milieu de la foule, ( que nous sommes ?) nous entendons le Christ s’écrier : « C’est un feu…C’est un baptême que j’ai à recevoir et comme cela me pèse jusqu’à ce qu’il soit accompli » La pelle à vanner, le feu et le baptême, me paraissent en consonance avec la petite parabole très réaliste dont Jésus se sert pour dire l’urgence de l’aujourd’hui : « Cette nuit même on te redemande ta vie « , « Faites-vous un trésor inaltérable dans les cieux » poursuit le Christ, un peu plus loin encore. Serait-il dédaigneux des biens de la création lui qui s’extasie devant les lys des champs rendant toute grâce et gloire au Père, il nous révèle plutôt, semble-t-il, leur raison d’être, les humbles signes d’un trésor inestimable qui nous est réservé dans les cieux. Où est votre cœur ? dit Jésus. « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »
Frère Jean de la Croix, n’exhortera-t-il pas passionnément ses frères et sœurs du Carmel leur indiquant ce chemin d’évangile entièrement axé vers Dieu, qui ne s’attache à aucun bien ici-bas, qu’il soit matériel, moral ou spirituel : « Ni ceci, ni cela. » (cf ; MC I- 1). Car au sommet de la montagne, il n’y a que l’amour.
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