« Il n’y a que l’amour »
« Il a sa pelle à vanner à la main pour nettoyer son aire et pour recueillir le blé dans son grenier…Ainsi Jean-Baptiste annonçait au peuple la bonne nouvelle » (Lc 3, 16b-18) c’est ce que disait Luc à son ami Théophile au début de son récit. Si nous avançons dans le texte voici que, peu après la question de cet anonyme du milieu de la foule, nous entendons le Christ s’écrier : « C’est un feu…C’est un baptême que j’ai à recevoir et comme cela me pèse jusqu’à ce qu’il soit accompli » (12,49) La pelle à vanner, le feu et le baptême sont en consonance avec la petite parabole très réaliste dont Jésus se sert pour dire l’urgence de l’aujourd’hui : « Cette nuit même on te redemande ta vie» , « Faites-vous un trésor inaltérable dans les cieux » poursuit le Christ. Serait -il dédaigneux des biens de la création lui qui s’extasie devant les lys des champs rendant toute grâce et gloire au Père, il nous révèle plutôt, semble-t-il, leur raison d’être, les humbles signes d’un trésor inestimable qui nous est réservé dans les cieux.
Où est notre cœur ? « Là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. »
Frère Jean de la Croix, n’exhortera-t-il pas passionnément ses frères et sœurs du Carmel leur indiquant ce chemin d’évangile entièrement axé vers Dieu, qui ne s’attache à aucun bien ici-bas, qu’il soit matériel, moral ou spirituel : « Ni ceci, ni cela. » (cf ; MC I- 1). Car au sommet de la montagne, il n’y a que l’amour où l’autre devient « Tout » et cela vaut le voyage !
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