« Te voilà avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence »
« Tu es fou… »
Qu’elle paresse ! Si le but de l’argent me donne un mauvais pli, alors vaut mieux ne pas l’avoir.
Tout au long de l’histoire d’Israël, Dieu mettait en garde son peuple contre ce faux dieu. Dieu n’est pas contre l’argent. Ce dernier est l’un des signes de sa bénédiction. Mais quand notre rapport à lui nous asservit cela devient un problème. L’avarice est une maladie que Dieu rejette. Vivre sans partage, c’est vivre en soi, et pour soi. Une sortie de soi s’avère difficile. Il ne faut se tromper. Que de problèmes génère l’argent. En tout cas c’est lui qui a le dernier mot sur le monde. Mais nous, nous ne sommes pas du monde. Le dernier mot dans notre vie sera la volonté du Père sur nous. L’argent est fait pour circuler, partager, réconforter, et relever les pauvres de leurs misères. S’il y a un vrai partage dans le monde, nous ne serions pas aujourd’hui dans la violence des guerres à la recherche des intérêts personnels. Oui des intérêts personnels, c’est ce que cet homme riche de l’évangile a essayé de vivre. Quel monde fou ! mais pour les croyants il s’agit de la folie de la croix du Christ comme l’explique saint Paul dans sa première épître aux corinthiens.
La sortie de nous-mêmes et de nos petits problèmes devient urgente aujourd’hui. Le monde qui git dans la mort du péché nous appelle à le porter dans la prière et le jeûne. Vivre la folie de la croix aujourd’hui, c’est avoir le courage de se reconnaître pécheur comme les autres, accepter que nous sommes de la même pâte humaine, intercéder les uns pour les autres et attendre le pardon qui nous sera donné de la source de la croix.
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