Avoir plus, thésauriser, « on ne sait jamais » …Tout cela, c’est tout de même bien nous ! Pas toujours sans doute.
La parabole de Jésus nous resitue dans la bonne perspective : celle de la vie d’abord et toujours reçue, mais qu’il nous faudra un jour ou l’autre, remettre entre d’autres mains que les nôtres.
Alors, avons-nous tellement besoin de grenier ou de congélateur ? Envisager prudemment d’assurer le pain quotidien pour nous-mêmes et pour celles et ceux confiés à notre responsabilité, c’est sagesse. Se dessaisir non seulement du superflu, mais parfois du nécessaire pour en faire profiter amis, proches et même plus lointains, c’est manière divine et joie assurée.
Lorsque tu donnes, mon Dieu, tu donnes souvent trop
comme à l’homme comblé de récoltes
qui songe à agrandir ses greniers
Si tu donnes trop, ce n’est pas pour que nous gardions tout
mais pour nous donner en surcroît la joie de partager
Lorsque tu donnes, mon Dieu, tu donnes parfois peu
seulement cinq pains et deux poissons
pour nourrir toute une foule
Si tu donnes peu, ce n’est pas pour que nous nous battions
Mais pour nous donner en surcroît la créativité et la confiance
Lorsque tu donnes, mon Dieu, tu donnes toujours juste
Comme tu nous donnes chaque jour notre pain quotidien
Si tu donnes juste, ce n’est pas pour que nous nous contentions
Mais pour nous donner en surcroît la louange
et la reconnaissance.[1]
[1] Cf. Marion Muller-Colard, Eclats d’Evangile
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