LE SIGNE DES TEMPS
Jésus s’adressant aux foules parle des signes des temps, ces signes avant-coureurs qui donnent des clefs d’interprétation et permettent de se projeter vers une espérance. Ceux qui sont de fins observateurs de la nature font des prévisions sur le temps et en déduisent le moment favorable pour semer ou récolter, et cette sagesse populaire est bien reconnue. La nature nous enseigne en nous parlant d’elle-même, mais elle nous livre aussi, sur un autre plan, un message spirituel.
Comme par exemple, l’arbre mort qui reverdit et la sève printanière peuvent évoquer la force de vie et de résurrection. Et sur beaucoup d’autres points, ces signes donnés nous permettent d’approcher certains mystères de la vie.
Mais Jésus va encore plus loin. Il associe ce jugement et ce bon sens à l’aujourd’hui de sa présence et à la justice : « Ce moment-ci, pourquoi ne savez-vous pas l’interpréter ? Et pourquoi aussi ne jugez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ? » (v.56-57). Faisant ainsi, il introduit ses disciples dans le seul signe du Royaume, à savoir le pardon et la miséricorde au cœur de tout son évangile. C’est à ce signe que les hommes qui le suivent seront reconnus comme ses disciples. Pas d’autre chemin que celui de la fraternité. Il est exigeant, il est purifiant comme le montre le ton ferme et péremptoire de Jésus : « Tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier centime » (v.59).
Cette dette qui nous tue, c’est celle du pardon à recevoir et à donner sans mesure dans un effet de vases communicants, à l’infini. « Pardonne-nous nos péchés, car nous-mêmes, nous pardonnons aussi à tous ceux qui ont des torts envers nous » (Lc 11,4). La dette est alors complètement remise.
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