Nous ne savons pas l’intention de ces gens ; dans quel but viennent-ils raconter à Jésus ce massacre. Jésus décode la question sous-jacente : « Pensez-vous » que ces hommes « pour avoir subi pareil sort…fussent de plus grands pécheurs » (v2) ; « que leur dette fut plus grande » (v4) ; le malheur vient-il sanctionner le péché ? « Non je vous le dis » (v3.5). Le malheur est aveugle, non-prémédité. La vie est fragile, la mort inéluctable.
« Si vous ne vous repentez pas… Si vous ne voulez pas vous repentir, vous périrez tous de même » (v3.5). Le repentir appelle à un changement de comportement face à une erreur ou faute constatée. « Se repentir » ne protège pas du malheur, n’évite pas la mort. Mais il est peut-être ce temps d’arrêt qui permet de discerner entre se sentir responsable de rien et se sentir responsable de tout, cette troisième voie qui consiste à répondre de la vie qui nous est donnée, à porter du fruit.
L’appel à fructifier, à ne pas laisser sa vie s’écouler en vain, traverse toute la Bible. Les fruits ne poussent pas magiquement. Il faut du temps et du soin (v8-9) : le temps nous est donné ; à nous de prendre soin, de cultiver notre terre intérieure, pour porter un fruit de l’Esprit (Jn 15,1-8, Ga 5,55-53, Col 1,10-12).
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