Lier et délier
« Cette fille d’Abraham que Satan a liée voici dix-huit ans… » (v16) Le Satan, cela peut être tout autre à l’image du chef de la synagogue (v14). Quel poids de jugement, de condamnation, de souffrance a replié cette femme sur elle-même, la rendant inapte à tout échange en vis-à-vis, d’égal à égal avec autrui ?
« Il n’eût pas fallu la délier de ce lien le jour du sabbat ! » (v16). Délier c’est laisser aller l’autre, lui ouvrir un chemin de libération, de pardon, de réconciliation (Cf. Mt 16,19) ; Cependant il ne suffit pas qu’un autre nous délie ; nous avons à participer à notre propre libération en voulant, en désirant, en consentant à être déliés. La femme, vivement interpellée par Jésus, s’est laissée rejoindre, bousculer, guérir par cette parole (v12-13).
« Veux-tu guérir ? » (Jn 5,6).