Aux actes, la parole !

Jésus enseigne dans la synagogue et rend actuel ce qui est écrit dans la loi et les prophètes. Aussi belles soient-elles, ne pourrait-on-dire, voire chanter : « paroles, paroles et paroles… » ? Difficile d’entonner cela car Jésus vit pleinement l’actualité de la Loi de Dieu ! Là, au milieu de ce lieu d’écoute, il voit une femme infirme depuis longtemps et réagit aussitôt, au plus près de ce que vit cette femme. L’évangéliste est précis. Elle est courbée, absolument incapable de se redresser depuis 18 ans ! Que désire- t-elle, elle qui n’a guère d’horizon à sa vie, puisque ses yeux sont prisonniers de l’ombre que porte son corps recroquevillé sur lui-même ? Elle ploie aussi sous mille vexations et a peut-être perdu jusqu’à l’estime d’elle-même puisqu’elle est moins importante qu’un âne ou qu’un bœuf ! Pour Jésus, ce n’est pas tolérable.Une fille d’Abraham doit être redressée, délivrée, détachée des liens qui l’emprisonnent, surtout le jour du Sabbat. Oui, un bon auditeur sait que ce jour est le jour où Dieu s’est retiré dans la discrétion pour que l’homme entre pleinement dans l’alliance de son œuvre créatrice. Dieu s’est engagé. Il a tout donné. Aujourd’hui, à nous de « mouiller la chemise » pour recevoir ce don et le rendre effectif en nous et autour de nous. Jésus interpelle ceux qui se retranchent derrière des préceptes et des lois : « hypocrites », lâches, vous tamisez la parole pour ne retenir que ce qui vous arrange.

Merci Seigneur de nous remettre avec vigueur et sans ambiguïté dans le souffle de ta parole de vie. Donne-nous de ne pas être des « collaborateurs de Satan » mais de nous laisser redresser et réembaucher chaque matin afin d’être artisans du Royaume où se déploie notre liberté d’enfants d’Abraham, d’enfants de Dieu.