Pour Jésus, nulle échappatoire, il ne fuit pas le danger de la mort imminente. Il marche résolument vers Jérusalem. Il prend même le temps d’expliquer à ceux qui le préviennent des mauvaises intentions d’Hérode, ce qu’il fait (expulser les démons et guérir), qui il est (un prophète), et où il va (son terme, le troisième jour). Ce n’est pas sa mort qui est le but ultime, mais le salut de tous les hommes, la vie et l’amour en traversant la mort.
Après sa lamentation sur Jérusalem et l’échec apparent de sa mission terrestre qui était de rassembler tous ses frères dispersés, Jésus abandonne le Temple. « Voici que votre Temple est abandonné à vous-mêmes » (v.35). Le Fils de Dieu déserte le lieu de la Présence divine. La Maison de son Père est livrée aux imposteurs et aux orgueilleux, vidée de Dieu, béante comme une coquille vide. Elle ressemble au désarroi de nos propres cœurs quand nous sommes, nous aussi, livrés à nos passions et notre volonté propre.
Jésus se fait invisible : « vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vienne le jour où vous direz : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ». Mais, sa mission terrestre et le Temple ne sont encore que des passages et des traversées, et pour nous des appels à la conversion.
Sa mission de réconciliation se scellera par le sang de la Croix. Le Temple Nouveau est son Corps spirituel, celui formé par les vrais adorateurs qui adoreront le Père en esprit et en vérité.
En attendant le terme, Jésus tient bon. Résolu, il s’avance, prêt pour le dernier combat (Cf. Ep 6,11-17).
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