Chez Luc, deux petites paraboles, deux seulement, nous sont livrées pour nous faire entendre ce « je ne sais quoi » du Royaume de Dieu. Mystère de la Présence de Dieu manifestée dans l’infime, l’indicible. L’image du grain de moutarde et celle du levain révèlent la petitesse, ce qui va être définitivement caché et enfoui dans la terre, dans la pâte. Mystère de Dieu qui crée en se retirant. Le tsim-tsoum de la mystique juive ne nous est pas étranger et nous manifeste en négatif, dans le mystère d’effacement, une présence de Dieu qui nous appelle à la liberté créatrice.
Le Royaume est évoqué de façon ultime par un homme de rien, un malfaiteur cloué sur le bois, qui s’écrie : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ». Jésus par sa parole éclaire le mystère du Royaume de la lumière de la Croix : « En vérité, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis. » Lc 23,42-43
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