La porte étroite du présent
Aujourd’hui, nous allons apprendre en marchant. Et il importe de ne pas interrompre ce mouvement, cette avancée sur le chemin : la démarche fait partie du message, la vérité se fait en chemin.
La question adressée à Jésus brise la dynamique de la marche ; en fait, il s’agit presque d’une affirmation, une donnée apprise : les sauvés seront peu nombreux ! La question nous immobilise car elle relève d’une logique comptable. Comme souvent, dans l’Evangile, Jésus ne donne pas de réponse mais il indique une direction, il oriente.
Continuez à marcher, « efforcez-vous d’entrer, de passer par la porte étroite ».
Autrement dit : si vous faiblissez dans la persévérance, si vous abandonnez l’élan vital de la marche, vous raterez le passage, vous ne franchirez pas le seuil. Soyez donc du grand nombre de ceux qui « viendront, du levant et du couchant, du nord et du midi pour prendre place au festin… ». Soyez du nombre des marcheurs de l’avenir, eux qui avancent à la rencontre des croyants d’hier et d’aujourd’hui !
Car la porte demeure ouverte au présent de votre histoire, étroite mais ouverte à la grâce du présent. Le trop tard de la fermeture, c’est de rater le présent, de s’arrêter et de s’inscrire absent.
« Je ne sais d’où vous êtes, vous tous, ouvriers d’iniquité ». Car nous n’entrerons pas dans la salle du festin par préséance, ni sur titre de compétence ou d’ancienneté. Cette prétention, justement, constitue la posture d’iniquité, l’imposture.
Allons plus loin encore : celui qui se lève, qui s’éveille et ferme la porte, c’est le Maître de maison ; et la maison se trouve déjà remplie de tous les marcheurs éveillés. La maison c’est le Royaume de Dieu déjà là, présent au milieu de nous, qui s’illumine au cours de la marche.
Telle est la parabole de la porte étroite : demeurer présents à la Présence qui, sans cesse, se donne, dans l’aujourd’hui de notre cheminement de disciples.
Un commentaire
Merci !
la porte étroite, c’est peut-être la faille que tel évènement dans ma journée me fait ressentir, et l’effort c’est de croire que Jésus , au bord de la faille , me tend la main , me dit: lève-toi,va.