« Quand tu donnes un déjeuner ou un dîner n’invite pas tes amis, ni tes frères… au contraire invite des pauvres, des estropiés… »
C’est vrai que Jésus parle essentiellement des pauvres dans cet évangile, mais cela ne signifie pas qu’il faut se focaliser sur une classe sociale.
S’il ne faut pas se centrer sur les pauvres qui sont notre condition pour entrer dans le royaume, à quoi alors Jésus nous appelle-t-il ?
« Quand tu donnes…n’attends pas un don en retour »
Pauvres ou riches, hommes haut placés ou ordinaires, notre cœur est appelé à s’ouvrir à tout le monde. Tous, consacrés ou pas, nous sommes appelés à élargir notre cœur et à ouvrir nos bras le plus largement possible pour accueillir l’autre. C’est un effort de chaque jour oui, mais cela devient naturel en nous quand on accepte de céder notre place et de se libérer pour laisser l’autre et surtout laisser Dieu exister avant nos intérêts, nos projets, nos ambitions, nos peurs exprimées terriblement et traduites dans des situations qui deviennent parfois ingérables. Nous sommes appelés à devenir fils dans le Fils, c’est-à-dire à ouvrir nos bras le plus largement possible même si c’est douloureux comme Jésus les a ouverts sur la croix. Cela est exigeant. Cela fait mal. Cette ressemblance à Jésus sur la croix n’échappe en rien à la condition du disciple qui doit suivre son maître. Cet évangile nous appelle à nous libérer de nos intérêts personnels, ainsi que de nos liens affectifs et surtout de nos peurs et de nos garanties. Alors, nous vivrons libres, portés par la grâce en laissant vivre et agir en nous les actions du Fils. C’est à cette exigence de vie que Saint Paul nous appelle à vivre quand il s’adresse aux Galates 2 :20 en disant : « Je suis crucifié avec le Christ ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vit mais c’est le Christ qui vit en moi. »
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