Qui étaient les invités au repas chez un chef des pharisiens ? Sans doute des personnes de « qualité », qui appartenaient au même rang social.
Et que dit Jésus pour qu’un des convives s’exclame : « heureux celui qui participera au repas dans le Royaume de Dieu ? »
Si nous nous référons à ce que l’Evangéliste a déjà rapporté, nous n’avons aucune peine à nous souvenir que Jésus a privilégié les sans grade, les pauvres, les rejetés, les malades. C’est son amour qu’il leur donnait en partage, et c’est sa personne qui était déjà nourriture pour chacun, afin que tous vivent et trouvent une place de « préférés » dans le cercle de ceux qui l’écoutaient et éventuellement le suivaient. En sa personne, Jésus manifestait l’aujourd’hui de la visite de Dieu au sein de son peuple. Rien de moins !
Oui, heureux, bienheureux ceux qui l’accueillent.
Alors, pourquoi l’invitation à cette fête de la rencontre n’est-elle pas reçue comme une joyeuse et bonne nouvelle par ceux qui l’attendaient et l’attendent encore ?
« Trop occupés ! Pas le temps ! Nous sommes des gens sérieux, nous. A quoi pouvons-nous perdre notre temps si précieux ? » Les pharisiens ne sont pas les seuls spécialistes de ce genre d’excuses !
Cependant, le désir de Dieu ne connait ni limite ni repentance : sa maison doit être remplie, sans délai. Mais seuls des pauvres semblent pouvoir goûter de son dîner.
Allons-nous refuser l’invitation comme les premiers convives ? Nous pourrons toujours être de ceux qui sont sur les places et dans les rues de la ville, estropiés, boiteux, aveugles, peut-être amenés bon gré mal gré, mais sans nul doute, déjà heureux, vraiment bienheureux.
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