À L’ÉCOUTE DE L’AMOUR
« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève les péchés du monde. Heureux les invités au repas des noces de l’Agneau », cette invitation à la fête éternelle qui attend de nous une réponse franche et radicale, définitive, totale, exclusive et sans retour, nous l’entendons chaque jour à la messe. Y sommes-nous totalement présents et attentifs ? Comment y répondons-nous, et quels sentiments nous habitent ?
La question que pose l’évangile de ce jour est celle de la qualité de notre réponse aux dons que le Seigneur nous fait. Les invités, nous raconte Jésus en parabole, se mirent tous, unanimement, à s’excuser (v.18). La colère du maître du banquet, devant l’humiliation de la salle vide, peut s’expliquer par la violence passive de l’abandon et de l’indifférence. Les excuses des convives absents concernent leurs biens matériels et le temps. Et comme cela nous ressemble quand nous négligeons, dans notre propre vie, les affaires de Dieu, les biens spirituels et le temps de la rencontre et de son amitié. En fait, les premiers invités ne se sentent pas concernés par le joie du maître du banquet, cette invitation est extérieure à leurs préoccupations quotidiennes.
Le côté positif de cette histoire, c’est que le maître y exprime son désir profond de l’universalité pour que la salle des réjouissance soit totalement remplie. L’invitation s’élargit alors à tous les drôles d’oiseaux des hors sentiers et des chemins de traverses, sans aucun mérite de leur part, hors des convenances et des privilèges, gratuitement !
L’objectif du maître et la destination de cette Salle c’est qu’elle soit remplie et résonne de rires et de chansons ; c’est que nous y soyons, que nous en faisions partie, que nous coopérions et participions à la fête ; c’est qu’ « à chaque battement de notre cœur, nous puissions renouveler notre offrande un nombre infini de fois, jusqu’à ce que les ombres s’étant évanouies nous puissions redire notre Amour dans un Face à Face Éternel !… »
« Quand nous cherchons un prétexte pour nous dérober à ton invitation, dépouille-nous, Seigneur, de ce qui nous encombre, délivre-nous de ce qui nous retient, rends-nous pauvres de nous-mêmes et avides de ta Présence » (Brepols, Missel de semaine, p.1302).
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