« Souverainement élevé »
« Va te mettre à la dernière place ». Simple leçon d’un comportement social ? Certes, dans sa divine humanité Dieu ne veut pas pour ses enfants le sans gêne arrogant qui méprise les autres, ni la honte au visage qui leur en adviendra. Au contraire, il s’en revêt lui-même à notre place dans l’ignominie de la croix. « La dernière place », c’est la sienne :
« Quant à toi vil criminel, prince d’Israël dont le jour approche […] : on ôtera la tiare, on enlèvera la couronne, tout sera transformé, ce qui est bas sera élevé, ce qui est élevé sera abaissé. » Ez 21, 31
Dans ce repas l’enjeu semble sans rapport avec le simple souci d’honorer les bonnes convenances. Un événement se profile à l’horizon : « des noces », le Royaume de Dieu est là, nous avertit Jésus. Nous ne sommes plus à l’heure d’un protocole mondain :
« Heureux, vous les pauvres, le Royaume de Dieu est à vous. » Lc 6, 20
« Le collecteur d’impôts qui se frappait la poitrine redescendit chez lui justifié et non l’autre. » Lc 18, 14
La plus belle place n’est-elle pas celle que Père désire pour chacun de ses enfants ici-bas ? La place que le Fils est allé nous préparer dans une descente aux enfers où il nous précède et nous attire : « Il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, à la mort sur une croix, c’est pourquoi Dieu l’a souverainement élevé » (Ph 2, 8-9)
« Je suis le chemin », nous est-il, peut-être demandé d’entendre, dans cette courte parabole ?
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