Le combat du disciple
« Tu m’as séduit, Seigneur, et je me suis laissé séduire. (…) Je me disais : ‘je ne penserai plus à lui, je ne parlerai plus en son nom’ ; mais c’était en mon cœur comme un feu dévorant, enfermé dans mes os. Je m’épuisais à le contenir, mais je n’ai pas pu. » (Jérémie 20, 7-9)
N’est-ce pas, jour après jour, épreuves après épreuves, le combat du disciple ? (Re) Choisir Celui qui a mis le feu à nos vies, Celui qui les rend incandescentes, quelles que soient la longueur et les difficultés du chemin. Il ne nous a pas séduits à la manière d’un gourou qui annihile notre liberté. Il nous permet et nous demande de lui offrir sans cesse notre confiance, à travers heurs et malheurs de l’existence, Il nous invite à faire offrande de nous-mêmes pour sa plus grande joie et la nôtre. Si l’enthousiasme du départ est nécessaire, il ne suffit cependant pas.
Pour que s’entretienne la flamme de l’amour, il faut s’asseoir, prévoir, choisir et choisir encore et toujours. Alors, cette fidélité profonde à la grâce des commencements nous permettra de tenir jusqu’au bout. Le plus difficile est sans doute de renoncer « à sa propre vie », c’est-à-dire consentir à ne plus être son propre maître pour cheminer avec Celui dont nous avons connu et reconnu l’amour indéfectible pour nous. Reconnaîtrons-nous comme une grâce, cette exigence qui crucifie nos vies ?
Un commentaire
Merci . Suivre pas à pas le Seigneur en gardant comme une source la grâce des commencements et la joie des ouis donnés, et en fortifiant la marche quand le chemin se fait rude et qu’il dépouille en risquant encore la confiance et la fidélité. « Si je traverse un ravin de ténèbres, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi ».