« Tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’entendre » (Luc 15, 1).
S’il ne nous appartient jamais de pointer qui est pécheur ou ne l’est « pas », dans le contexte très codifié (en référence à la Loi de Moïse) du monde de Jésus, les « publicains et les pécheurs » semblent « identifiables ».
Et pourtant, un « Je ne sais quoi » se dégage de la personne de Jésus au point d’éveiller chez eux le désir de s’en approcher pour l’entendre ! C’est là quelque chose d’immense ! Ne pas rebuter, rejeter, écarter « publicains et pécheurs », mais ouvrir un chemin vers Dieu, un chemin vers le Père. Ouvrir un avenir.
L’ouvrir à l’autre, « publicain et pécheur » de mon temps ; l’ouvrir à ce qui est « autre » en moi, « publicain et pécheur » à mes yeux, mais précisément cette part que Dieu désire retrouver, au risque de tout perdre. Et Il a tout perdu.
Jésus a été et demeure jusqu’à la fin des temps ce berger qui « abandonne dans le désert ses quatre-vingt-dix-neuf brebis » pour retrouver « l’une », toujours unique à ses yeux. Il demeure cette femme qui retourne toute la maison à la recherche de la drachme perdue.
Dieu n’est pas « venu » pour juger le monde, le publicain et pécheur que nous sommes tous. Il est venu en mendiant. Mendiant de notre retour, de notre retournement. Là est sa joie, une joie qu’il ne peut contenir.
« Réjouissez-vous avec moi, car je l’ai retrouvée, ma brebis qui était perdue ».
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