Il est intéressant de se demander dans quelles circonstances l’évangéliste raconte les paraboles qui suivent. C’est explicitement dans un climat de suspicion et en réponse à ceux qui reprochent à Jésus sa manière d’accueillir les pécheurs. Celui-ci aimerait rejoindre ses adversaires, les aider à comprendre qui est véritablement Dieu, ce Très-Bas qui ne va qu’à semer la joie.
Car c’est bien cela l’atmosphère qui se dégage finalement de ce chapitre, envers et contre tout : des airs de fêtes, de danse, de joie qui se partagent et qui s’offrent. Oui, pour chercher et trouver où Dieu demeure, pour chercher et trouver qui je suis, qui nous sommes au plus profond et à l’intime, il faut toujours aller du côté de la joie, tendre l’oreille et marcher vers la musique et les chants. Cela nous guidera plus sûrement que tous les regrets et contritions, et que tous les raisonnements et les beaux discours.
Ici, c’est une joie qui jaillit et irrigue à la découverte de ce qui était perdu ou égaré, et qui a été cherché avec soin et confiance. Nous la connaissons d’expérience, à la fois fragile et inaltérable, sans cesse renaissante. Elle nous entraîne vers plus de dynamisme, de bonheur, d’ouverture et de confiance. Et cette joie est celle du cœur de Dieu. Elle me dit alors que, là où je suis, qui que je sois, un chemin m’est ouvert.
Entrerons-nous dans cette heureuse danse à trois temps, cette sarabande d’éternité ?
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