Par une parabole, Jésus parle à ses disciples de richesse, d’avoir, de gérance et de gaspillage d’un bien d’autrui, d’un bien commun peut-être ? Le terrain est miné par avance, car Jésus s’avance, non sur le terrain de Dieu, mais sur celui de Mamon (le dieu des richesses et de l’argent). Or nous aurons à choisir entre la logique du monde ou celle du Royaume, entre l’argent ou Dieu.

Et l’histoire de commencer par une dénonciation et une remontrance, puisqu’il y a eu vol passif ou abus de confiance. Cette situation n’est malheureusement que trop fréquente dans les rapports humains basés sur le profit personnel, voire sur les petites entourloupes et les arrangements égoïstes.

Mais Jésus, ami des pauvres et des cœurs purs, nous alerte et dresse un triste tableau, car l’homme accusé essayant de sauver la situation, ou plutôt de se sauver lui-même n’a que la solution de continuer ses manigances.

« Les fils de ce monde sont plus habiles entre eux que les fils de la lumière » v.08.

Et à bien y regarder, Jésus creuse en nous le désir de ne pas nous satisfaire de ces habiletés toutes humaines ; et il initie une autre voie, plus discrète, celle des enfants de la lumière, ceux qui n’ont que faire de fortune, de possession, ou de trafics ; ceux qui ne recherchent pas leur intérêt, mais œuvrent pour leur prochain.

Quand les fils de ce monde restent entre eux et auto-centrés, une altérité est suggérée pour les fils de la lumière : eux qui sont mus par une force venue d’en-haut, qui ne désespèrent pas des ténèbres, mais attendent avec confiance Celui qui accomplit toute justice et apporte la paix. « Croyez en la lumière, vous deviendrez fils de lumière ! »