« Un grand abîme entre vous et nous » (v26), entre celui qui est enfermé dans ses biens et celui qui n’a rien ; entre Lazare emporté par les anges dans le sein d’Abraham (v22) et le riche dans l’Hadès (v23) ; entre ceux qui écoutent et ce qui n’écoutent pas Moïse et les prophètes (v30).
Ce grand abîme est peut-être le symbole d’une absence de regard (Lazare invisible parmi les chiens (v21), d’une absence de considération (Lazare considéré comme larbin v24. 28).
Peut-être que la seule chose qui puisse tisser des ponts fragiles sur nos abîmes est cette Parole qui nous ouvre à plus grand que nous et nous invite à voir l’Autre en l’autre :
« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19,18)
« Que le droit coule comme de l’eau et la justice comme un torrent » (Amos 5,24)
« On t’a fait savoir, homme, ce qui est bien, ce qui plait au Seigneur : rien d’autre que d’accomplir la justice, d’aimer la bonté et de marcher humblement avec ton Dieu » (Michée 6,8).
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