Luc 16, 9-15

HEUREUX LES CŒURS PURS !
Jésus ne vante pas tellement la malhonnêteté en elle-même que les lignes tortueuses avec lesquelles nous traçons nos chemins humains (v.9-12). Car on dit aussi que « Dieu écrit droit avec des lignes courbes », formule que l’on pourrait traduire par : nos lieux de chute, de glissade, de dégringolade peuvent être aussi nos lieux d’espérance. Puisque Dieu ne se lasse jamais de nous aimer, de nous chercher et de nous retrouver ; et qu’il est, par dessus tout, impatient de nous accueillir en enfants de lumière, sauvés et graciés.

Clocher de Saint-Pierre, ©CSJ Caen
Encore faut-il ne pas rater sa cible, son but… l’homme marchant vers Dieu, même à côté du chemin, même dans les ravins de la mort sera relevé de tout, s’il entend au fond de son cœur et de sa conscience, résonner sa propre béatitude « es-tu heureux ? toi le petit, le pauvre, l’incomplet, le manquant, l’imparfait… ».
Le seul et unique qui puisse nous relever de nos chutes et agir à notre relèvement est le Christ mort et ressuscité. C’est pourquoi après un discours qui pourrait sembler teinté de compromission, Jésus tranche impérieusement entre le « prestigieux » et l’ « abominable » (v.15). Là, il n’y a pas de demi-mesure ! On ne peut clocher entre deux dieux (v.13)… Le moyen emprunté peut être pardonnable, pas le but ! Le but ne peut être que le Dieu Unique et trois fois Saint, le retour au Père.
« Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais ! Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ; de très loin, tu pénètres mes pensées. Que je marche ou me repose, tu le vois, tous mes chemins te sont familiers. Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais. Tu me devances et me poursuis, tu m’enserres, tu as mis la main sur moi. Savoir prodigieux qui me dépasse, hauteur que je ne puis atteindre ! Où donc aller, loin de ton souffle ? où m’enfuir, loin de ta face ? Je gravis les cieux : tu es là ; je descends chez les morts : te voici. Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers : même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit » Ps 138 (1-10).

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