En soi, l’argent est neutre ; c’est son utilisation et la valeur que nous lui accordons qui peut être problématique. Les Pharisiens sont qualifiés d’amis de l’argent (v14). L’amitié ne se vit-elle pas avec un semblable ? Être ami de l’argent, n’est-ce pas le personnifier ? En faire une idole ?
« Faites-vous des amis avec le malhonnête argent, afin qu’au jour où il viendra à manquer, ceux-ci vous accueillent dans les tentes éternelles » (v9). L’important n’est pas l’argent, resitué comme un moyen, mais la relation, le lien créé avec les autres qui donne vie jusque dans l’éternité.
Alors, certes, il est question dans ce passage de fidélité à Dieu : une fidélité qui requière un choix clair et net (v13). Mais il est peut-être tout autant question de fidélité à soi-même, à cet être que je suis en profondeur, à l’image et ressemblance de Dieu, que de fidélité à l’autre, mon semblable, lui aussi image et ressemblance de Dieu, en profondeur. La fidélité semble proche d’une certaine intégrité, une unification, comme une invitation à sortir de la confusion qui divise dans les petites comme dans les grandes choses (v10-12).
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