Littéralement le scandale est ce qui fait chuter (v1-3). Malheur, malheureux celui par qui le scandale arrive, qui pose une pierre ou creuse un trou pour faire tomber son frère.
« Prenez garde à vous », faites attention où vous poser les pieds ! Mais nous pouvons aussi comprendre cet appel à la vigilance comme une mise en garde contre le manque de charité : N’allez pas faire chuter votre sœur/frère ».
Le chiffre sept renvoie vers l’infini. Ton frère pèche indéfiniment, pardonne indéfiniment (v3-4) ; poses toujours, envers et contre tout, un regard d’espérance sur la sœur/le frère.
On comprend que le cœur puisse manquer aux disciples : « Augmente en nous la foi ». Pourtant Jésus semble ire qu’il n’ait point besoin d’avoir beaucoup de foi ; gros comme un grain de sénevé suffit, et c’est tout petit !
Un foi toute simple, sans hésitation, suffit pour contempler le Dieu a qui rien n’est impossible (Lc 1,37), qui relève les petits que nous sommes, du scandale, qui pardonne indéfiniment les pécheurs que nous sommes et croit en nous, « agissant en nous… bien au-delà, infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir » (Ep 3,20).