La question de la venue du règne de Dieu entraîne beaucoup de spéculations. Et ce qui est attendu, c’est la paix et la quiétude et donc, la fin des guerres, des conflits, des maladies et autres handicaps de la vie, comme par un miracle venu d’ailleurs. Jésus avertit : cela ne se produira jamais ainsi, ni ici, ni là. Car ce règne est déjà là, au milieu de nous. Et les questions à son sujet semblent ne pas être comment, quoi, quand, mais : qui ? Se demander quand il viendra, c’est reconnaître notre incapacité à le pressentir déjà présent.
Un discernement est à opérer maintenant pour reconnaître les signes de ce royaume caché.
Jésus déplace l’interrogation à propos du Règne de Dieu sur la personne du Fils de l’homme. N’est-il pas celui qui vient déjà et de manière constante ? Qui est-il vraiment ? N’est-il pas Celui qui manifeste pleinement l’amour de Dieu, dans les obscurités, au plus haut comme au plus bas de l’histoire des hommes et de tout homme ? Il n’est qu’à le reconnaître. Mais nos yeux sont aveuglés et nos cœurs souvent fermés. Et la question n’est plus celle du temps de la rencontre avec le sauveur, mais celle de la conversion de nos regards et de notre capacité à tourner nos cœurs vers celui qui vient à nous. Le royaume est présent dans la personne de Jésus, ici et maintenant, en ce roi humilié et difficile à reconnaître, mais encore et toujours à accueillir en sa visitation.
Sa lumière éclaire déjà chaque moment de l’histoire et de l’aventure humaine. Un jour, mais ce n’est pas une question de temps mais d’amour, ce Christ sera tout en tous. Il ne s’imposera jamais ; sa présence sera cependant évidente. Cette évidence pour tous, nous l’attendons encore. Comme l’éclair illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme quand son jour sera là.
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