Les serviteurs de l’amour
« Ô mes sœurs, quel oubli doit-elle avoir de son repos, peu doit lui importer son honneur, et combien doit-elle être loin de vouloir être estimée, l’âme en qui le Seigneur se tient si particulièrement ! Parce que si elle est constamment avec lui, comme il se doit, elle doit bien peu penser à elle ; elle oublie tout, sauf de chercher comment lui plaire davantage, et comment et par où elle témoignera de l’amour qu’elle lui porte. C’est pour cela, mes filles, qu’est faite l’oraison ; c’est à cela que sert ce mariage spirituel : qu’il en naisse des œuvres, encore et toujours des œuvres. »
Le Château intérieur, VII Demeures, IV, 6
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