Etre un serviteur « louange de gloire »
En cette fête de sainte Elisabeth de la Trinité, demandons à la nouvelle sainte de nous guider pour lire cette Parole.
Le grand désir d’Elisabeth était d’être louange de gloire. Elle écrivit : « une louange de gloire est un être toujours dans l’action de grâces. Chacun de ses actes, de ses mouvements, chacune de ses pensées, de ses aspirations, en même temps qu’ils l’enracinent plus profondément en l’amour, sont comme un écho du Sanctus éternel… ». Or Jésus nous invite à nous redire « nous sommes des serviteurs quelconques, nous avons fait ce que nous devions faire » ou « de simples serviteurs, nous n’avons fait que notre devoir ».
Une louange de gloire est un être motivé par la louange, qui sait voir ce qu’il y a de beau en sa vie et n’en attends pas plus. Non pas une personne blasée contrainte à se contenter de ce qu’elle a, comme si ce serviteur devrait se trouver déjà bien content d’avoir un emploi ! Une louange de gloire rend grâce pour le quotidien, pour les évènements qui lui sont donné de vivre refusant de rêver à irréel, un impossible. Elle tend à devenir une personne qui rend grâce de ce qui lui est donné, une personne ouverte à ce qui vient à elle, n’exigeant de la vie qu’un regard qui s’émerveille. Une louange de gloire fait entrer Jésus Eucharistie dans sa vie. Or Jésus fut parmi ses disciples, parmi les hommes comme celui qui servit et non comme celui qui exigea d’être servi. Il fut louange à la gloire du Père en tout acte de service auprès des hommes, ses frères. Et fils, avec le Fils, « c’est en lui que nous avons été élus (…) pour que nous servions à la louange de sa gloire. ». Un serviteur quelconque est donc à l’image du Christ même, du Serviteur qui a donné sa vie, en Croix, mais aussi très concrètement dans le quotidien de sa vie.
Ainsi, une louange de gloire trouve sa paix, son centre en Dieu et non dans l’espérance d’une quelconque récompense : « O mon Dieu, Trinité que j’adore, aidez-moi à m’oublier entièrement pour m’établir en vous, immobile et paisible comme si déjà mon âme était dans l’éternité. Que rien ne puisse troubler ma paix, ni me faire sortir de vous, ô mon Immuable, mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre Mystère. »
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